Traian Bãsescu afirmã cã þara noastrã îºi va respecta angajamentele asumate în f [1]

Într-un interviu acordat cotidianul 'Le Figaro', preºedintele Traian Bãsescu afirmã cã România îºi va respecta angajamentele asumate în vederea aderãrii la Uniunea Europeanã ºi prezintã motivele pentru care opteazã pentru un parteneriat mai strâns ci Statele Unite ºi Marea Britanie.

LE FIGARO. – Que répondez-vous à un certain nombre d'eurodéputés qui estiment que la Roumanie n'est pas prête pour adhérer en 2007 à l'Union européenne ?

Traian BASESCU. – Pour rester poli, je dirai que ces parlementaires ne savent pas de quoi ils parlent. Et je les invite à venir ici constater qu'ils se trompent. Il est évident que nous avons encore beaucoup d'efforts à accomplir pour mettre la Roumanie à niveau, mais je suis catégorique : nous tiendrons nos engagements.

Avant d'être élu, en décembre dernier, vous aviez promis de faire de la lutte contre la corruption une priorité. Quatre mois plus tard, où en êtes-vous ?

Le gouvernement vient d'adopter deux plans d'action. L'un vise à moderniser le système judiciaire, l'autre à mieux combattre la grande corruption. En ce qui concerne l'indépendance de la justice, la nomination ou la suspension des magistrats relèvera désormais du Conseil supérieur de la magistrature, et non plus du ministre. Je peux vous dire aussi qu'un certain nombre de gros «requins» sont actuellement dans le collimateur de la justice. Et ce sont des gens que l'on croyait au-dessus de tout soupçon ! Les enquêtes en cours nous permettront de mettre en lumière leurs liens avec les milieux politiques qui les soutiennent. Le mois dernier, le Conseil supérieur de la défense nationale, que je préside et qui réunit le chef des services secrets, les ministres de l'Intérieur, de la Justice et de la Défense, a pris une décision très importante : le délit de corruption sera désormais considéré comme une menace pour la sécurité nationale. Cela signifie que l'ensemble de ces structures gouvernementales collaborera dans la collecte d'informations sur la grande corruption.

En prônant récemment un partenariat très étroit avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, vous avez déconcerté la France qui a toujours été le principal soutien de la Roumanie pour son adhésion à l'UE. Michel Barnier vous a implicitement reproché, le mois dernier, de ne pas avoir de «réflexe européen».

Je suis tenté de lui répondre d'une manière aussi tranchante, mais je n'en ferai rien. Il y a un malentendu, et c'est normal parce que les Français ne vivent pas à la frontière orientale de l'Union européenne et de l'Otan. Ils n'ont pas de conflit dormant à leurs portes, comme c'est le cas ici avec, par exemple, la Transnistrie. Nous voulons établir une relation spéciale avec les Américains et les Britanniques pour sécuriser la région de la mer Noire qui a une importance cruciale du point de vue géostratégique. Toutes sortes de trafics illégaux transitent par cette région – drogues, personnes – à destination des pays de l'UE. Il y a aussi le trafic d'armes qui entretient des foyers de tension dans les Balkans, au Moyen-Orient, en Irak, en Afghanistan. Je peux vous donner un autre argument de poids : savez-vous que 50% de l'énergie importée par l'UE passe par le bassin de la mer Noire ? Ce sont les intérêts mêmes de l'UE qui sont en jeu !

Est-ce à dire que l'Union européenne sous-estime le danger ?

Pour le moment, seuls les Etats-unis et la Grande-Bretagne s'intéressent vraiment à cette question. J'invite chaleureusement la France et l'Allemagne à se joindre à cet effort international pour sécuriser la région. Je l'ai dit au président Chirac : les Européens doivent s'impliquer davantage et ne pas se contenter de déclarations. Je vous avoue que je suis troublé. Je ne comprends pas cette hostilité à l'égard de l'Amérique. Tout de même ! Si l'Europe a pu se redresser à la fin de la Seconde Guerre mondiale, c'est grâce à une solide relation transatlantique qui a été également à la clé du processus de démocratisation des pays de l'Est après la chute du communisme. Quinze ans après la chute du mur de Berlin, nous assistons à une nouvelle vague de changements historiques dans l'ancien espace soviétique. La Géorgie, l'Ukraine, la Moldavie veulent se rapprocher de l'Union européenne. Il serait temps que l'UE rompe avec cette politique molle qui consiste à tapoter gentiment l'épaule de ces gens-là et à les féliciter. Il faut une aide concrète.

Mais n'est-ce pas ce que propose la nouvelle politique de voisinage de l'UE ?

Ce n'est pas assez. Ces pays sont très fragiles. Viktor Iouchtchenko a été élu président, mais ceux qui ont perdu les élections en Ukraine ont les moyens de continuer à contrôler le pays et de freiner le processus de démocratisation.
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Data publicãrii: 14 Apr 2005 - 22:45
 

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